Emmanuel Monge _

Emmanuel Monge _

« Vous ne savez que créer des listes : la liste des espèces disparues, la liste des espèces en voie de disparition, la liste des espèces vulnérables et celle des espèces invasives. Mais, où placez-vous Homo sapiens sapiens ? Sur la liste des coupables, il ne figure qu’un nom : le vôtre. »

« Vous ne savez que créer des listes : la liste des espèces disparues, la liste des espèces en voie de disparition, la liste des espèces vulnérables et celle des espèces invasives. Mais, où placez-vous Homo sapiens sapiens ? Sur la liste des coupables, il ne figure qu’un nom : le vôtre. »

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Je meurs d’envie de vous lire… La section « Contact » est là pour créer « un dialogue » entre le lecteur et l’auteur. Nous aurons de longs échanges épistolaires… Vos commentaires pertinents et bienveillants m’aideront à progresser. Vos encouragements mielleux et vos félicitations attendues flatteront mon égo. Vous aurez également quelques reproches ou quelques belles critiques à me soumettre. Et si la lecture de ma prose vous dégoûte, vous m’intéressez ! Envoyez-moi un joli billet assassin, je saurais me défendre…

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Emmanuel Monge

Né en 1981, il se découvre dysorthographique vers l’âge de 6 ans. Il ne parvient toujours pas à écrire correctement « Évidement ».

Dégouté très tôt des matières dites littéraires (français, langues mortes et vivantes, philosophie), il se concentre sur ses rares points forts (science naturelle et physique).

Bien lui en a pris, il peut tranquillement suivre des études médicales où son déplorable style littéraire ne dérange personne.

Il finit pneumologue (spécialiste des poumons) et trouve un réel plaisir à demander à ses patients la couleur de leurs crachats.

Le bonhomme garde des zones d’ombres. Il n’a jamais eu la moyenne en français, mais a toujours lu des bouquins. Il ne les comprend pas toujours, mais s’enfile régulièrement des pavés de 900 pages. Il se targue d’ailleurs d’être le seul pneumologue à avoir lu la montagne magique de Thomas Mann, mais il bute encore sur le mot « excpectoration ».

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En 2015, sans raison apparente, une furieuse envie d’écrire le prend aux tripes. Ça le démange, ça l’agace, ça lui en colle des migraines.

Il résiste, refusant d’obéir à cette pulsion animale. Mais la dépression le guette et il doit se résoudre à consulter. Le diagnostic est sans appel, il est atteint d’une névrose scripturale. Bon médecin, il s’astreint à devenir un bon patient. Il enchaine les consultations de psychiatrie et les séances de psychanalyse, ne jure que par la bonne observance de son traitement et évite tout nomadisme médical. Mais son état stagne. La rémission tant attendue se fait désirer. Le soir, parfois, n’y tenant plus, il couche sur le papier une phrase, une seule… Un mélange de bonheur et de dégoût l’envahit alors. Anéanti, sentant son optimisme naturel le fuir, il froisse la feuille maudite et la jette au loin. Cet état durera quelques mois. Ce cartésien, profondément rationnel, finit par envisager des solutions honteuses. Secrètement, il consulte rebouteux, magnétiseurs et autres guérisseurs. On dit même qu’il aurait demandé à un prêtre catholique de l’exorciser. Rien n’y fait. La névrose l’envahit, il sent sa conscience basculer, remplacé par un démon de lettres et de mots. Ses cauchemars s’emplissent de romans impossibles et de nouvelles inachevées.

Vidé, n’ayant plus goût à rien, il erre dans les rues de la grande ville. C’est alors qu’il rencontre la sorcière de la Fosse Bazin. L’affreuse bonne femme vit recluse au troisième étage d’un immeuble sordide séquestré par un non moins sordide occultiste. La vieille, pour s’enfuir, n’a d’autre solution que de lire, lire et lire encore. Son esprit s’évade alors par la petite fenêtre de son minuscule appartement et flotte pour quelque temps au-dessus de la ville. Mais, quand le livre se finit, l’enchantement se rompt et elle réintègre sa prison. « Un écrivain, se disait-elle, voilà ce qu’il me faudrait pour rompre le terrible sort que mon geôlier m’a lancé ». C’est à cet instant précis que notre gars passe dans la rue.

Le désespéré n’attend plus rien de la vie et ne cherche que l’occasion de se jeter la tête la première dans la mare au canard. La sorcière, enferrée à son troisième étage, n’espère que l’arrivée de son héros. Leurs regards se croisent.

De cette incroyable rencontre naitra un livre aussi mystérieux que dangereux. Initialement empli de fautes d’orthographe, de confusions grammaticales et phrases lourdingues, la sorcière purgera l’ouvrage autant que l’âme de son sauveur de ces défauts. Délivrée de son mauvais sort, la sorcière de la Fosse Bazin se vengera de l’occultiste en lui faisant ingurgiter une décoction ensorcelée et alcoolisée. Le geôlier explosera, laissant la place à un gentil troll qui vit encore dans la maison de la sorcière.

Quant à notre bonhomme, guéri par une vieille magie noire, il va s’acheter un ordinateur et un bon correcteur d’orthographe.

En 2020, il achève son premier roman, Le crépuscule du hanneton, qu’il publie en autoédition en 2021 (les bonnes maisons d’édition n’en ayant pas voulu). À sa névrose scripturale succède une diarrhée rédactionnelle. En un an, il achève un deuxième roman, La fin des Supers et deux nouvelles : La chienne du cardinal et Au chevet de la planète (disponible en téléchargement libre sur ce site).

Rassurez-vous, il va bien et discute à nouveau crachats et toux chroniques avec ses patients.


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